Éric Sarner , né le 6 octobre 1943 à Alger, est un poète et écrivain français, également journaliste et réalisateur de documentaires. Formé en philosophie (Département d’Études pluridisciplinaires des cultures, Paris VIII), notamment auprès d'Henri Meschonnic et en langue anglaise, en France et à Londres. Depuis 2007, il partage sa vie entre Berlin, Montevideo (Uruguay) et Paris. Il est lauréat du Prix Tudor Arghesi (Roumanie) en 2013. Il a reçu le Prix Max Jacob pour son recueil Cœur chronique en 2014.
Écrivain, poète, cinéaste, journaliste, passionné de grands espaces, cet homme au parcours impressionnant promène ses mots, de sa voix de reg, aux quatre coins du monde. Né à Alger en 1943, ayant habité Marseille un temps et résidant aujourd’hui sur les hauteurs du port de Montevidéo, Éric Sarner écrit de port en port, prêt à partir à chaque instant. Il est l’auteur du très beau La passe du Vent, récit de voyage en forme d’enquête sur la disparition de l’écrivain haïtien Jacques Stephen Alexis, assassiné en 1961 par le régime de Duvalier dans des circonstances jamais élucidées.
Sugar, paru en 2001, raconte en vers la vie du grand boxeur noir américain Ray "Sugar" Robinson, dans un texte magnifique adapté depuis au théâtre. Fondu de jazz, hanté par les mânes de Jack Kérouac, d’Elvis Presley ou de John Steinbeck, Éric Sarner ne se lasse pas de parcourir les États-Unis d’Est en Ouest le long de la "mother road", la mythique route 66, à laquelle il a consacré un documentaire primé par la SCAM en 2007 (Route 66, une odyssée américaine) et un livre Sur la Route 66 (Hoëbeke, 2009). Un ouvrage magistral consacré à la route la plus mythique du XXe siècle, qui fut aussi l’un des principaux chemins de la reconquête de l’imaginaire sur le continent américain.
Le pari d’Éric Sarner dans ses écrits est simple : transmettre son savoir mais aussi ses questionnements, ses observations, ses surprises. « J’aime bien être précis dans les données historiques, géographiques, politiques que je donne mais je n’ai pas de formation d’historien - et je ne prétends pas du tout être historien - et je ne suis pas non plus un commentateur politique, si bien que je laisse aller plutôt ma plume et ma sensibilité affleurer (…). Je laisse aller mon cœur ». C’est ce qu’il fait en 2012 avec Un voyage en Algéries, où se mêlent des impressions de voyages et le souvenir flottant d’une enfance passée dans ce pays qu’il a quitté très jeune. Avant 2011, l’Algérie, il dit qu’il ne la connaissait pas. Il découvre un pays complexe, pluriel dans ses langues, ses climats, ses habitants : Algéries, donc. Ce livre est un appel au voyage, à la découverte. L’ambition d’Eric Sarner est simple : « Les destins de l’Algérie et de la France sont liés à jamais, et leurs histoires son liées : on ne le sait pas assez, ni en Algérie ni en France. Il s’agit de mieux se connaître. Si le livre peut servir aussi à cela, j’en serai très heureux ». En 2017, Eric Sarner revient avec un nouveau livre qui invite au voyage Regarde par la fenêtre ou « Récit de voyage de Montevideo à Ushuaïa en passant par Rio. »
En tant que documentariste, il a signé une vingtaine de films dans les domaines de la culture et du voyage pour France 3, France 5, Chaîne Voyage, TMC, TF1 et Arte.